Un ouvrage collectif engagé et très offensif co-écrit par plusieurs membres de Vigilance Universités – VU, dont Nadia Geerts, Florence Bergeaud-Blacker et Fadila Maaroufi, ainsi que Karan Mersch, membre de notre collectif Vigilance Collèges Lycées – VCL :
Charles COUTEL, philosophe, professeur à l’Université d’Artois, directeur de l’Institut d’Etude des Faits Religieux, membre du Comité Laïcité République : « L’humanisme républicain ressemble à une statue abandonnée depuis longtemps : tout se passe comme s’il fallait de grandes épreuves pour en prendre conscience et célébrer l’esprit humaniste qui sut construire notre République et nous apprendre à chérir notre Nation. L’humanisme républicain est trop souvent confondu avec une image faite des préjugés et des malentendus qui la défigurent. Refusant la nostalgie comme la résignation, cet ouvrage entend promouvoir notre République, en harmonisant les héritages à assumer, les défis à relever et les nouvelles perspectives à ouvrir. Pour mobiliser cet humanisme républicain, définissons-le et entreprenons sa reconquête afin de démontrer sa portée émancipatrice et réconciliatrice. Ainsi, à l’émotion, notamment après les attentats, succédera la promotion indispensable de la tradition républicaine. »
« J’ai écrit ce livre pour briser le silence qui règne sur la montée de l’islamisme, sur ses ravages parmi les jeunes et sur les dégâts qu’il provoque dans notre école publique. Pendant longtemps, le silence a été la seule réaction : la célèbre formule “Surtout pas de vagues !” a permis pendant vingt ans de mener une confortable politique de l’autruche. J’ai écrit ce livre parce que je suis attaché à la laïcité : ce principe républicain nous protège et protège nos libertés, celle de croire ou de ne pas croire, celle de pratiquer librement un culte, celle de changer de conviction, celle de critiquer les religions ou l’absence de religion et, pour les parents, celle de confier leurs enfants à l’école publique sans crainte qu’ils y soient harcelés ou endoctrinés. J’ai écrit ce livre parce que le temps presse et qu’il y a maintenant urgence à agir. » Jean-Pierre OBIN
Ce dictionnaire fournit leséclairages historiques et conceptuels sur tous les débats et controverses autour des attitudes et des comportements qui structurent l’espace du racisme – des modes de stigmatisation ordinaires jusqu’aux massacres de masse organisés. D’où le choix de prendre en compte autant ses frontières (intolérance, ethnocentrisme, xénophobie) que ses noyaux durs (différentialisme, déshumanisation, hantise du métissage), ainsi que ses diverses expressions idéologiques et ses modes de rationalisation, notamment dans l’histoire des négrophobies et des judéophobies. L’approche comparative (exclusion, couleur, nettoyage ethnique), l’analyse d’interactions sociales (discriminations, ségrégations, violences), l’étude de la formation d’attitudes racialisées (anti-Noirs, anti-Juifs, anti-Blancs, anti-immigrés), jusqu’à la discussion desthéories du complot, du multiculturalisme, du nationalisme, de l’ethnisme ou du populisme, dessinent le cadre de cette réflexion. Ouvrage sur les formes multiples de l’hétérophobie, ce dictionnaire est une réponse raisonnée et critique aux angoisses et inquiétudes que suscitent la mondialisation et la mixophobie qui l’accompagne. Il permet ainsi de comprendre ce que le« nouveau racisme », ce racisme sans races ni assertion d’inégalité, peut signifier. 540 articles rédigés par 250 spécialistes — dont 11 articles d’Isabelle DE MECQUENEM — pour lutter contre les racismes en connaissance de cause et avec la lucidité requise.
Isabelle DE MECQUENEM, membre du Conseil des Sages de la Laïcité, est agrégée de philosophie et enseigne depuis trente ans une discipline qui n’existe pas, la philosophie de l’éducation. Depuis 2015, elle est aussi chargée de mission sur la laïcité et la lutte contre le racisme et l’antisémitisme à l’université de Reims Champagne Ardenne. Elle a publié une synthèse sur la laïcité en 2018 aux éditions Studyrama. Elle dirige avec Céline Masson (université Jules Verne) une nouvelle collection, « Questions sensibles », aux éditions Hermann.
Iannis RODER, spécialiste de l’histoire de la Shoah, il est Directeur de l’Observatoire de l’éducation à la Fondation Jean Jaurès et responsable des formations au Mémorial de la Shoah, dont il est aussi consultant pédagogique et formateur. Il est membre du Conseil des Sages de la laïcité et collabore régulièrement avec le supplément Éducation du Monde.